LA CALLIGRAPHIE CHINOISE

La calligraphie chinoise est désignée sous le terme shufa qui signifie « l’art de tracer » de Shu( écrire) et Fa ( art de faire). C’est un art majeur, les caractères expriment une pensée mais aussi ils rendent une beauté visuelle de cette pensée.
LES ORIGINES

Sous la dynastie SHANG (vers 1650 avant JC)
Les premières formes ont été gravées sur des fragments d’écailles de tortues et des os d’animaux.

Sous l’ère ZHOU (770-256)
Les fonctionnaires auraient procédé à un relevé des caractères qui furent inscrits sur des lamelles de bambou : écriture du « grand sceau ou grand sigillaire ». Les spécimens sur bronze forment la majorité des vestiges des formes stylisées.

Sous la dynastie des QIN (220 avant JC)
L’écriture tend à se normaliser, simplification des formes sinueuses, normalisation des traits, inscription des signes dans un rectangle, c’est l’écriture du « petit sceau ou petit sigillaire ».
On remarque l’utilisation du pinceau et de l’encre.

Sous la dynastie des HAN (début de notre ère)
La phase primitive évolue vers une phase moderne.

Sous la dynastie des TANG (618-907)
L’écriture a pris son aspect classique que nous connaissons : le Kaishu.

 

Le Tai chi et la Calligraphie sont des arts internes qui visent à cultiver l’harmonie interne.

Les deux pratiques sont fondées sur la vision de l’univers, du vide suprême d’où émane le souffle primordial, le QI qui engendre les souffles vitaux, le Yin et le Yang.

  • Dans la calligraphie, le souffle QI se matérialise grâce au bras et fait naître les idéogrammes, les pieds fermement posés dans le sol.
    Dans le Tai chi, la dynamique des mouvements part des talons, se matérialise dans la taille jusqu’aux doigts. Lorsque la posture est juste, le souffle est juste.
  • Dans la calligraphie, c’est le YI (l’intention, l’attention du cœur), qui doit guider le pinceau.
    Dans le Tai chi c’est le YI qui précède le mouvement.
  • Le SHI, potentiel, structure. Dans la calligraphie, c’est apprendre à maitriser l’espace, l’équilibre de chaque caractère, centré, 8 directions,8 traits principaux.
    Dans le Tai chi, on insiste sur la nature de la force dégagée, à garder le centre ; 5 déplacements, 8 forces, 13 postures.

 

Poème de Jiang CUI
« Le geste lent produit la grâce
Le geste rapide produit la force
Il faut cependant posséder la rapidité pour maitriser la lenteur »